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"Plus encore que les étoiles scintillantes, ils sont célestes les Yeux que la Nuit a ouverts en nous". Novalis, Hymnes à la nuit

Lorsque l'oeil de la nuit nous regarde, il nous transperce dans notre fragilité de mortel et fait valoir, sur nous, ce que Jan Patocka appelle "le droit de la Nuit, du stigmate d'incomplétude que l'homme fini et mortel porte continuellement en lui".

Lorsqu'un oeil veille dans la nuit, contemplatif, il la voit du dedans et pour lui "la Nuit devient le coeur puissant des révélations" dont nous parle Novalis.

Que la philosophie pense à partir de l'oeil de la nuit ou de l'oeil dans la nuit, elle finit par reconnaître, comme le dit encore Patocka, au-delà des lumières de toute la rationalité humaine, "qu'il est en définitive impossible de saisir la nuit avec les ressources du jour, mais que c'est, au contraire, le jour qui doit être approché avec les ressources de la nuit".